Accompagnement nutritionnel au sevrage tabagique

Titulaire d’un Diplôme universitaire (D.U.) d’addictologie et d’un diplôme interuniversitaire (D.I.U.) de tabacologie, je peux vous accompagner pour maintenir une alimentation équilibrée et reconnectée à vos sensations alimentaires lors du sevrage tabagique.

Le sevrage tabagique est une période susceptible d’amener une prise de poids de 2 ordres : une prise de poids physiologique et une prise de poids plutôt comportementale.

Le tabagisme entraine des phénomènes physiologiques impactant directement l’alimentation et le poids :

  • augmentation du métabolisme de base : c’est-à-dire que lorsque l’on fume on brule des calories : 1 paquets correspond environ à 200 kcal.
  • effet anorexigène de la nicotine : la sensation de faim est atténuée;
  • répartition des graisses changées par modification de la régulation hormonale : le périmètre abdominale est augmenté chez le fumeur.
  • le tabac provoque un stress oxydatif et une augmentation de l’insulino-résistance : le fumeur a plus de chance de développer un diabète de type 2 qu’un non fumeur.

Pour résumer : une personne qui fume aura un poids inférieur à son poids « normal » s’il ne fumait pas, cependant son tour de taille est augmenté (la graisse dite androïde ou abdominale est à risque de développer des pathologies). Il est donc physiologiquement normal de prendre du poids à l’arrêt du tabac. Cela peut concerner environ 3-5kg sur les premiers mois si l’on n’adapte pas son hygiène de vie.

Sevrage tabagique : Quels sont les risques de prises de poids d’ordre comportemental ?

  • le goût et l’odorat reviennent après 3 semaines sans tabac : recherche de palatabilité (plaisir par le goût) des aliments. En effet, l’ancien fumeur va redécouvrir le goût réel des aliments et peut augmenter ses portions sans s’en rendre compte.
  • Le sevrage peut entrainer une humeur dépressive ou des phases d’ennui (avant occupées par une cigarette) qui peuvent se trouver réconfortées par l’apport de nourriture.
  • Perte de repère en fin de repas lorsque ceux ci étaient ponctués par le fait de fumer une cigarette : l’absence de cigarette « digestive » peut reculer l’arrêt du repas.

Quel accompagnement nutritionnel pour le sevrage tabagique ?

  • équilibrage alimentaire;
  • retrouver ses sensations de faim et de satiété;
  • adapter l’activité physique (qui va être facilité par la reprise d’une bonne capacité respiratoire dans les premiers mois d’arrêt).

La consommation de substances psychoactives a des impacts sur l’alimentation et par extension, sur la santé. Que vous soyez encore consommateur, en sevrage ou en maintien de l’abstinence, un accompagnement nutritionnel est toujours favorable.

Dans tous les cas, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique pour la santé.